Cédric Plouvier écrivain
Pax Deorum – Livre II : La bataille des deux Cités

Pax Deorum – Livre II : La bataille des deux Cités

Synopsis détaillé :

En proie à des conflits de plus en plus menaçants, Rome fait face à elle-même. Les appétits s’aiguisent : les grandes familles complotent pour le pouvoir, tandis que le peuple gronde et que le banditisme se nourrit du désespoir, qui s’immisce dans les rues et jusque dans les riches maisons.

Un homme, un glorieux chef de guerre, promet au Sénat de réconcilier l’aristocratie, la plèbe et le peuple, en s’emparant de Véies. Si la cité étrusque tombe, les Romains seront les maîtres du Latium, et l’avenir apportera l’ordre et la concorde dans la Ville.

Mais Véies est défendue par d’épais remparts et les dieux semblent partagés sur la question. Ils se manifestent de plus en plus aux Romains, apportant incertitude et angoisse.

Qui sera vraiment en mesure de sauver Rome et rétablir la paix

Explications supplémentaires :

Entre Game of Thrones et la série télévisuelle Rome, Pax Deorum est une saga complexe dont l’intrigue se structure à travers un enchevêtrement d’histoires qui se recoupent, avec de nombreux personnages. Il faut laisser le temps à ces derniers de se découvrir : la grande majorité des personnages apparaissent dès le tome 1, mais se retrouvent ensuite. Ne vous inquiétez pas si vous vous y perdez un peu et référez-vous à l’index si nécessaire.

Il n’y a aucune longueur dans le récit dès lors que l’on accepte le principe d’un roman d’abord historique, où l’ambiance et l’immersion sociétale sont essentielles. Les descriptions, l’utilisation de termes techniques, etc… ne sont jamais exagérés mais toujours nécessaires ! Je précise de surcroît que de nombreux personnages (notamment aristocratiques) ont réellement existé, leur nom suit la logique romaine. Le lexique, avec les noms et les généalogies, est encore une fois là pour faciliter votre compréhension.

Le format physique est préférable au format virtuel, cela afin de faciliter l’accès aux lexique, index et généalogies des personnages, ainsi qu’aux cartes, importants pour se repérer dans le récit, surtout dans les premiers tomes.

Commentaires de lecteurs :

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Extrait choisi de l’ouvrage :

Mais les légionnaires ne semblaient pas l’écouter. Leur attention était attirée par autre chose. Il fallut un moment au centurion pour qu’il en comprenne la raison : devant eux, à quelques pas à peine, un géant était soudainement apparu !

Le colosse devait bien faire ses neuf pieds de haut et ses bras étaient trois fois plus larges que ceux des plus robustes guerriers qui l’entouraient. Il était équipé, mais ne portait pas de casque, certainement peu inquiet de prendre un coup sur la tête. Son visage était ceint d’une longue barbe grise et d’une chevelure de la même couleur, qui n’auraient su faire de lui un vieillard, tant son allure générale dégageait de la puissance.

Personne n’avait jamais rien vu de tel et les soldats s’écartèrent naturellement.

Chez les Romains, la figure du géant était éminemment terrifiante, à la fois par sa taille démesurée et sa brutalité évidente, mais également parce qu’il était un être chtonien, détenteur de la force tellurique primitive pouvant s’abattre sur les hommes.

Le désarroi des légionnaires fut complet lorsqu’ils aperçurent le monstre se diriger spontanément vers eux. Un cri guttural s’éleva au-dessus des soldats et frappa les feuilles des arbres contemplant au loin la bataille. La créature leva une immense faucille, à la lame aussi large que tranchante, et faucha aussitôt ceux devant lui, comme de vulgaires épis de blé. Toutes les fois que son arme touchait un ennemi, quelques étincelles bleutées s’en échappaient et se prolongeaient dans l’air tout autour, avant de semer la mort et la désolation.

Entouré de ce halo électrique, le géant offrait une image à la fois terrible et magnifique, rendant le combat irréel.

Le centurion aurait voulu hurler à ses soldats de rester soudés et de ne pas fléchir mais, devant ce massacre et la violence des coups, il ne pouvait qu’être spectateur, impuissant face aux cris, au sang et aux membres coupés qui emplissaient l’atmosphère d’une lourdeur affligeante.

— Repliez-vous, repliez-vous ! finit-il alors par vociférer.

Autour du colosse, les Capénates avaient au contraire repris courage et repartaient à l’attaque à sa suite, la lance en avant, profitant de cette aide inespérée pour renverser le cours de l’affrontement.

Titinius enjoignit ses hommes à fuir et à sauver leur vie. Lui-même remit son épée au fourreau et courut dans la direction opposée, laissant tomber son bouclier en chemin. Avant de pénétrer dans les bois, il se retourna pour assister au triste spectacle de la débâcle de ses légionnaires qui s’éparpillaient sur le champ de bataille.

On aurait dit une fourmilière malhabile, dans laquelle les dieux auraient donné un grand coup de pied !

En route pour Rome, Titinius eut tout le temps de repenser à cette bataille et à son issue désastreuse. Le combat aurait dû être une victoire, mais voilà que ce géant était sorti de nulle part, avec une arme qui servait à moissonner, et non à faire la guerre…
On associait la faucille à Saturne, une vieille divinité étrusque des semailles, protecteur de l’agriculture. Saturne possédait cependant un temple très ancien à Rome, dans lequel la Ville déposait d’ailleurs son trésor. À l’origine de la civilisation en Italie, le dieu était à la fois très apprécié des Romains et très important pour la vitalité de leur société, alors pourquoi se serait-il retourné contre eux ?